Classées par décret 2022-686 du 25 avril 2022 depuis avril 2022 comme nuisibles à la santé, les chenilles processionnaires constituent un enjeu sanitaire majeur dont il est urgent de se saisir. Cette espèce invasive tue également chaque année des arbres dont les pins et chênes. La Ville de Dreux s’est engagée à lutter contre ces petits insectes en déployant tous les moyens nécessaires sur le domaine public. Mais pour en venir à bout, les administrés ont eux aussi un rôle à jouer et des obligations à respecter.
Qui sont-elles ? On les rencontre en hiver sur les pins et à partir du printemps sur les chênes. Ces petits insectes velus pouvant mesurer jusqu’à 40 millimètres de long se déplacent en groupe et ne cessent, chaque année, de proliférer, conséquence directe du réchauffement climatique.
Sont-elles dangereuses ? Oui, elles peuvent causer des troubles assez graves chez l’Homme et l’animal à cause de leurs poils urticants très volatiles. Ils peuvent être respirés ou entrer en contact avec les yeux et engendrer des problèmes oculaires ou respiratoires, voire un choc anaphylactique chez des personnes fragiles ou ayant des antécédents allergiques. Elles tuent enfin les arbres qu’elles infestent en se nourrissant de leurs feuilles et menacent donc le patrimoine arboré.
Que faire en cas d’infestation ?
Si vous observez des nids (cocons blancs) sur votre terrain privé, il est à votre charge d’éradiquer la colonie en faisant appel à des professionnels ou des sociétés spécialisés. « Si les arbres infestés causent des nuisances pour le voisinage, le maire a le pouvoir de demander aux propriétaires ou occupants de supprimer les nids de chenilles processionnaires dans les délais fixés par celui-ci, » rappelle également Sophie Willemin, adjointe en charge notamment du service des espaces verts. « La Ville est pleinement engagée dans cette lutte, puisque 200 chênes au parc des Druides ont d’ores et déjà été traités ainsi que de nombreux pins présents sur le domaine public. »
Après la désinsectisation, quelles solutions de prévention ?
1/ L’écopiège à phéromones. Facile à poser et réutilisable, il agit comme une barrière physique avec un système de collerette placé autour du tronc qui attire les chenilles mâles dans un sac collecteur et réduit drastiquement la reproduction. Une méthode que la municipalité drouaise a elle aussi déployé sur près de 300 pins. Son installation doit être faite selon l’infestation et lorsque les chenilles sont encore dans les cocons. Un changement des sacs ou un remplissage des pièges à phéromones doit être effectué en période estivale.
2/Les nichoirs à mésanges. Ne vous fiez pas à sa petite taille, car la mésange peut manger à elle seule jusqu’à 500 chenilles par jour. Vider les cocons ou se servir dans le collier de l’écopiège est une partie de plaisir pour ce prédateur naturel des chenilles. Une solution idéale pour les éliminer tout en favorisant la biodiversité ! La Ville de Dreux a également fait ce choix en installant 10 nichoirs – dont 8 fabriqués par les ateliers municipaux. 50 nouveaux sont en cours d’acheminement : ils ont été achetés auprès de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
Bon à savoir : la LPO propose de fournir gratuitement des nichoirs aux particuliers sous la condition de rejoindre le réseau de volontaires en créant votre refuge qui permettra de recenser les oiseaux ! Des infos et des conseils à découvrir sur www.lpo.fr ou en contactant refuges@lpo.fr
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* Texte de référence : Décret n°2022-686 du 25 avril 2022 relatif à la lutte contre la chenille processionnaire du chêne et la chenille processionnaire du pin.
