Depuis 26 ans, le GIP Relais Logement œuvre sur le territoire pour répondre aux besoins de tous. Assurer un toit, porter assistance mais aussi orienter et accompagner, autant de missions que la structure assure quotidiennement sur le département. Un projet colossal porté par des équipes qui défendent plus que tout le lien humain.
Tout commence en 1998. Le 26 juin de cette année, le GIP (Groupement d’Intérêt Public de droit privé) est créé à Dreux avec pour objectif de proposer des hébergements pour les personnes dans le besoin. Plus de deux décennies plus tard, la structure à but non lucratif s’est étoffée sous l’impulsion de son directeur général, Franck Carbonnel, et de sa présidente, Sophie Willemin, également adjointe aux espaces verts de la Ville. Aujourd’hui, forte d’une équipe pluridisciplinaire de 47 salariés, le GIP Relais-logement accompagne jusqu’à 800 personnes sur le département grâce à une mobilisation exceptionnelle – 24h/24 et 365 jours par an – et différents dispositifs, dont l’hébergement.
« Nous avons une gestion de plus de 130 logements loués auprès de bailleurs sociaux et privés, dont plus de 100 sur Dreux, mais également des acquisitions de biens en cours : boulevard Louis-Terrier, Le Clos du Roy, rue Jean-Michel Hérault et au 72, rue Saint-Martin où nous allons créer un “campus santé” avec 13 chambres destinées aux internes et externes de l’hôpital de Dreux, » explique Sophie Willemin. « L’hébergement d’urgence, quant à lui, représente 33 places, » ajoute Franck Carbonnel. Et de poursuivre : « À noter que 16 places sont réservées aux femmes victimes de violences. Via notre hébergement, on poursuit l’objectif de créer du lien. Sur un même site, on peut mélanger des jeunes travailleurs et des personnes plus âgées. C’est important et ça permet d’avoir un autre regard sur la vie. Peu importe les parcours, les origines, les expériences ».
Parmi les logements proposés par le GIP, on trouve les résidences jeunes travailleurs. Ces logements meublés, qui vont de la studette au T2, accueillent des jeunes de 16 à 25 ans dans le cadre d’une formation, d’un stage, d’un contrat… Ces résidences permettent de « soutenir les jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle. On les accompagne ainsi vers l’autonomie ». Dans ce cadre, le GIP travaille en étroite collaboration avec la Mission Locale. Une aubaine pour les jeunes qui bénéficient également d’un loyer à tarif préférentiel : de 270 à 570 euros selon la surface.
Autre type de logement proposé, les maisons relais ou pensions de familles. Destinées à des personnes à faibles niveaux de ressources, en situation d’isolement ou d’exclusion et qui se retrouvent dans l’incapacité d’accéder à un logement de droit commun, les maisons relais s’inscrivent dans un parcours d’hébergement durable. « Notre objectif est d’aider les gens à se reconstruire sans contraintes de temps. » En plus de ces logements meublés, le GIP cherche à créer une dynamique collective avec la présence d’éducateurs spécialisés pour le soin, des temps culturels ou de discussion, des activités citoyennes. Un accompagnement global qui permet, là-aussi, de recréer du lien.
Tous les mardis de janvier à décembre, des maraudes sont organisées par le GIP à partir de 18h30 à Dreux. « Notre mission est d’aller au contact des personnes qui sont en difficulté dans la rue et de construire avec eux une relation de confiance pour ensuite peut-être leur proposer un logement s’ils le souhaitent. On va aussi à la rencontre des personnes logées mais qui sont dans le besoin, par exemple qui n’ont plus les moyens de payer l’électricité ou qui ont besoin d’orientation pour du soin. Sur le sujet de la santé, le bus santé de la Ville qui est présent depuis cette année une fois par mois place du Marché couvert est très précieux ! Je remercie vraiment la Ville de Dreux et l’hôpital pour cela. » Après les maraudes, un point de rencontre est ensuite organisé place du Marché couvert à 20 heures. L’occasion d’offrir des boissons chaudes, duvets, vêtements, produits d’hygiène et collations, dont des produits de la boulangerie Le Croissant d’Or à Vernouillet qui offre chaque semaine les invendus.
Ces rendez-vous hebdomadaires, essentiels pour maintenir le lien, sont aussi le reflet d’une paupérisation en hausse, notamment chez les jeunes et les femmes monoparentales. Le GIP essaie alors de les orienter au maximum vers les services sociaux du département et d’autres d’autres structures adaptées à leur situation, comme les CCAS. « Ensemble, on forme maillage essentiel sur le territoire, insiste Franck Carbonnel. Au GIP, peu importe le jour et l’heure, on se doit de toujours trouver une solution d’hébergement. On répond aux besoins dans une logique de solidarité. Cela fait vraiment partie de nos valeurs humanistes que l’on cherche à transmettre, dans les équipes mais aussi auprès de la population. »
Le GIP Relais-logement bénéficie d’un point d’accueil de jour au 4, avenue Marceau à Dreux. Un lieu d’échanges privilégié pour boire un café, poser une question à un éducateur, prendre une douche, faire une lessive… Des collations sont aussi proposées pour les plus démunis.
Gouvernance
Aujourd’hui, le GIP Relais-Logement compte une présidente, Sophie Willemin, et est gouverné par une Assemblée générale composée de 5 élus de Dreux, 2 élus de Vernouillet, le président de la CAF d’Eure-et-Loir ainsi que le président d’Action logement.
En chiffres
Encadré pratique
GIP Relais Logement (siège administratif)
25, boulevard Louis-Terrier
Tel : 02.37.42.31.18
www.relaislogement.fr
