Il y a tout juste un an, cette semaine, que le premier bus de réfugiés ukrainiens est arrivé à Dreux. « Il nous a alors fallu réagir dans l’urgence et l’exceptionnelle mobilisation de nos services et partenaires (Etat, CCAS, GIP Relais-logement, Habitat Drouais), comme des associations et des particuliers, a permis à ces familles de trouver certes du confort, mais aussi et surtout du réconfort », rappelle le Maire de Dreux, Pierre-Frédéric Billet. Une mobilisation saluée par le député Olivier Marleix ce lundi quand, un an après, les Ukrainiens ont voulu remercier le maire en l’invitant à partager un buffet de spécialités de leur pays.
A table, les enfants ont régalé le maire de leurs progrès en langue de Molière. Les jeunes réfugiés suivent en effet leur cursus à l’école Marcelin Berthelot ou au collège Albert Camus, et sont ainsi immergés toute la journée avec de nouveaux amis parlant français. C’est plus difficile pour les adultes, relève le maire : « Si je passe du temps aujourd’hui avec ces familles, c’est parce que je veux les écouter me raconter comment se passe leur vie quotidienne. Bien identifier leurs besoins, car nous nous devons de les accompagner du mieux possible, tant que cela sera nécessaire ». Plusieurs Ukrainiennes souhaitent ainsi bénéficier de plus de cours de français pour mieux s’insérer encore, la langue étant une clef essentielle dans la recherche d’emploi : « Elles tiennent à leur indépendance financière ». Avec sa casquette de président de la Mission locale et de conseiller régional, Pierre-Frédéric Billet propose une solution. « Des formations à temps plein en langue avec des immersions en entreprises, et une petite indemnité cumulable avec l’aide de l’Etat », détaille Mina Daoudi, directrice de la Mission locale, et Anaël Aminot, responsable départemental de l’organisme de formation AFEC : « Elles durent trois mois et commenceront dès le mois d’avril ». La Mission locale proposera également des aides pour que les réfugiés adultes passent le permis de conduire, autre Sésame vers l’emploi.
251 réfugiés ukrainiens ont été accueillis en un an, par le GIP Relais-Logement drouais. La structure, présidée par Sophie Willemin, adjointe au Maire, et dirigée par Franck Carbonnel, est la première étape de ces réfugiés, sinon la seconde lorsqu’il faut suppléer aux structures d’accueil de la région parisienne. Sept communes du Drouais les hébergent dans des logements des collectivités, comme les cinq familles accueillies au Murger, à Dreux. Des particuliers sont aussi mobilisés, dix-huit familles volontaires qui logent 66 réfugiés.
