Les maires des deux principales villes du nord du département et les parlementaires ont pris la plume pour s’adresser au préfet et au directeur de l’Agence régionale de santé pour leur faire part de leur incompréhension devant le projet de fermeture de 70 lits à l’IMSEL (Institut médical spécialisé d’Eure-et-Loir), l’ancienne clinique de la Maison blanche.
Pour soutenir un système de santé en souffrance tant que le plan local que national, Pierre-Frédéric Billet et Damien Stépho, maires de Dreux et Vernouillet ont signé un courrier commun à l’attention du directeur de l’Agence régionale de santé. Devant le risque de déprogrammation d’interventions chirurgicales et les difficultés liées au manque de lits, le centre hospitalier avait développé un partenariat avec l’Institut médical de santé d’Eure-et-Loir pour la prise en charge des patients en provenance de l’hôpital Victor-Jousselin. Une convention qui avait notamment fait ses preuves lors de la crise du Covid puisque des patients de l’hôpital public avaient été admis dans les locaux de la clinique. La menace porte actuellement sur la fermeture programmée de 70 lits à l’institut, jugée « inacceptable sur un territoire particulièrement touché par les difficultés d’accès aux soins, dans un contexte particulièrement tendu ». Les élus demandent à l’ARS de revoir cette décision de fermeture de lits.
Les deux maires et les parlementaires, la sénatrice Chantal Deseyne et le député Olivier Marleix ont également co-signé un courrier adressé à Madame le préfet, rappelant les efforts des élus pour favoriser toutes les initiatives permettant d’améliorer l’offre de soins.
Pierre-Frédéric Billet insiste sur la nécessité de « continuer à renforcer les synergies entre les acteurs de la santé et les pouvoirs publics. Les habitants de notre territoire ont besoin d’une offre de soins complète, de qualité, sûre, constante et fluide. L’entente entre l’hôpital et la clinique est un exemple d’efficacité, nous devons trouver les moyens de la conforter comme nous avons su convaincre de la nécessité de reconstruire l’hôpital. Nous aurons un nouvel hôpital en 2030, c’est 250 millions d’investissement, mais c’est aussi un fonctionnement qui dès maintenant exige l’implication de tous.»
