Né il y a 300 ans à Dreux, François-André Danican Philidor s’est illustré comme compositeur et premier théoricien du jeu d’échecs. À l’occasion du tricentenaire de sa naissance, la Ville vibrera ces prochains mois pour faire rayonner sa mémoire.
Dreux est la muse de nombreuses personnalités littéraires, artistiques et sportives dont elle a scellé le destin. C’est le cas de François-André Danican Philidor, issu d’une dynastie de musiciens célèbres, et né le 7 septembre 1726 dans la maison au damier en silex au cœur du parc du domaine royal, demeure qui porte aujourd’hui son nom. Fils d’André Danican Philidor dit « l’Aîné » et frère d’Anne Danican Philidor, tous deux musiciens, il grandit entre Dreux et Versailles, où il intègre la Chapelle royale en tant que page. Dès 14 ans, son talent lui ouvre les portes de la capitale dans laquelle il donne des leçons de musique. S’ensuivent ensuite des voyages et de belles rencontres comme le compositeur Jean-Philippe Rameau ou les écrivains Jean-Jacques Rousseau et Denis Diderot qui deviendra par la suite son fidèle ami. Auteur de succès populaires et d’opéras, il fut aussi l’un des fondateurs de l’Opéra-Comique en France. Une brillante carrière de musiciens donc, qui ne l’empêcha pas de réussir dans une autre activité : les échecs.
Avec une impressionnante maîtrise du jeu d’échec, Philidor devient un stratège hors-pair et bat ses plus féroces concurrents dans des hauts lieux parisiens de la discipline. Sa particularité ? Le jeu à l’aveugle, un pratique qui consiste à jouer le dos à l’échiquier, en visualisant mentalement les coups des joueurs. Doté d’une exceptionnelle mémoire, il parvient à se remémorer tous les déplacements successifs des pièces ! À seulement 22 ans, il publie l’une des premières méthodes publiées en français Analyse des Échecs, traduit dans de nombreuses langues. Véritable modèle de réussite, les joueurs continuent encore aujourd’hui d’analyser sa stratégie.
À l’occasion du tricentenaire de sa naissance, la Ville de Dreux, à travers ses différents services, les structures de proximité et les partenaires, a tenu à rendre hommage à cet homme d’exception. Au programme, une année de temps forts comme le détaille Fouzia Kamal, adjointe à la culture : « Toute l’année, des événements vont être organisés aux quatre coins de la Ville : des expositions, des projections, des spectacles… Mais aussi une randonnée, des sorties, un bal masqué… Nous avons vraiment pensé une programmation globale pour tous les publics ».
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Le nom et le visage sculpté, François-André Danican Philidor, figure sur la façade ouest de l’opéra Garnier à Paris.
