Une Drouaise, Mathilde Rivière, s’est qualifiée pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo au Japon qui se dérouleront cet été. La lutteuse de 31 ans s’est imposée 5-1 lors du dernier tournoi qualificatif mondial à Sofia en Bulgarie. Une victoire et une consécration pour cette athlète qui porte haut les couleurs de l’Eure-et-Loir dans sa discipline et une fierté pour son “club de coeur”, l’Olympic Lutte Dreux Atlas.
« J’étais très motivée comme la vingtaine de filles présentes. Il n’y avait que deux billets pour Tokyo, il fallait donc arriver en finale. » Et, il faut bien le dire, tout s’est remarquablement bien passé pour la championne. « Dès le tirage au sort plutôt favorable car il m’évitait les qualifications, j’ai su que j’avais ma chance. » En huitième de finale, Mathilde affronte une Allemande. « Pour mon premier combat, je devais prendre le dessus, lui rentrer dedans. » Ce fut réussi, elle s’impose 5-0. En demi-finale, la Drouaise se qualifie par forfait de son adversaire marocaine qui ne faisait pas le poids. Place ensuite au face-à-face avec la Brésilienne spécialiste des attaques du haut du corps, technique que n’apprécie pas Mathilde. « Les Jeux, c’était pour elle ou pour moi. J’ai été agressive, je ne l’ai pas laissée me
contrôler, j’ai imposé ma lutte. »
Les Jeux, c’est l’objectif de tout sportif. Je me suis donnée les moyens et quand on fait les choses bien, tout finit par payer
Cette vie d’athlète de haut niveau, Mathilde ne la regrette pas. « Bien sûr, je fais des sacrifices mais je sais pourquoi. Cette vie ne peut convenir à tout le monde mais cela m’apporte plein de positif. » Place désormais à un stage de deux semaines en Estonie avec l’autre Française qualifiée, suivi d’un tournoi en Pologne. Mathilde ira y chercher des points importants pour le classement mondial avant le tirage au sort du tournoi des J.O.
C’est à l’âge de quinze ans que Mathilde Rivière commence à s’entraîner réellement. Avant cela, elle avait fait un peu de gymnastique et d’athlétisme au collège de Bû. Elle baignait pourtant depuis toute petite dans l’univers de la lutte : avec sa soeur, Margot, elles assistaient aux entraînements dispensés par leur père Roland à Dreux. C’est sa soeur qui l’a poussé à faire de la compétition. « Elle avait déjà pris part à un championnat de France et voulait que sa soeur soit avec elle. » Mathilde Rivière foule alors les tapis de lutte à Dreux « aussi bien à Dreux Atlas qu’à l’Olympic Lutte Drouais avant que les deux clubs ne fusionnent ». Et c’est Davy Rousselet, l’entraîneur emblématique du club drouais, qui la suit dès ses débuts. Désormais licenciée depuis cinq saisons au club de Bagnolet en Seine-Saint-Denis, Mathilde Rivière s’entraîne au moins vingt heures par semaine, six jours sur sept, à Dreux avec Davy et à l’INSEP avec les autres membres de l’équipe de France.
Une fois la qualification obtenue, j’ai été contente aussi bien pour moi que pour Davy et tout le club de Dreux, mon club de coeur. Pour Davy, toujours très disponible, c’est une belle récompense.
Seulement deux Françaises sont parvenues à se qualifier pour Tokyo, Koumba Larroque en moins de 68 kg et Mathilde Rivière en moins de 57 kg. Dans chaque catégorie, seize qualifiées : « Je les connais presque toutes. » Les entraîneurs nationaux vont préparer le tournoi en analysant le jeu de chaque adversaire potentielle de Mathilde. « Je suis plutôt attaquante et de préférence aux jambes. » Face à elle, les filles des pays de l’Est ont un niveau très élevé, « comme les Japonaises, la nation numéro un mondial chez les filles. Je sais aussi que les Russes sont très techniques et les Américaines mettent beaucoup de rythme. » Mais cela ne change rien à l’ambition de la Drouaise, trois fois championne de France et médaillée européenne. Dans cette catégorie annoncée comme la plus dense en qualité, « je vise une médaille. Sinon pourquoi y aller ? »
Le joueur né et formé à Dreux vient d’être sélectionné pour faire partie de l’équipe de France qui ira aux J.O de Tokyo. Et ce, grâce à une saison remarquable sous les couleurs de l’ASVEL qui lui a permis de se faire repérer par quelques grands noms du basket continental, Real Madrid, Fenerbahe et Maccabi Tel Aviv. C’est à l’Alliance de Dreux que Guerschon a débuté le basket. Il se faisait déjà remarquer par sa taille et son dynamisme. Après quelques saisons à Dreux, il part jouer deux années à Lucé en championnat national avant de se faire repérer par Roanne où il entre en Espoirs. Commence alors une superbe carrière professionnelle internationale qui, par la Chine et les États-Unis, le conduit cette année aux Jeux Olympiques.
Ses différents clubs :
Alliance Dreux (2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008),
Lucé (2009, 2010, 2011, 2012),
Roanne (2013, 2014),
Shangaï Sharks (Chine, 2016),
Red Claws Maine (USA, 2017, 2018),
Boston Celtics (USA, 2018, 2019),
Nanjing Monkey Kings (Chine, 2019),
Lyon Villeurbanne (2020, 2021).
