Une étape importante a été franchie, mardi, dans la procédure de reconstruction du centre hospitalier de Dreux. Quatorze cabinets d’architectes étaient en compétition pour concourir à cet appel d’offres : le vote a rendu son verdict… ils ne sont plus que trois en lice. Ils ont jusqu’à l’automne 2024 pour faire leurs propositions pour ce nouvel hôpital dont les premiers patients doivent être accueillis en 2031.
La journée a été longue et les discussions âpres, lundi 15 novembre, dans la salle du conseil de surveillance de l’hôpital Victor-Jousselin. Mais le sujet principal était d’importance. Il s’agissait de réaliser la première pré-sélection des cabinets d’architectes candidats à la reconstruction du centre hospitalier de Dreux. Un projet d’une importance extrême pour toute la ville son bassin de population, puisqu’il s’agit du seul établissement public de santé du secteur. « C’est la première phase de réunion du jury, avec quatorze réponses de cabinets de niveau national et même international. C’est rassurant par ce que notre projet intéresse beaucoup de monde, » note Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux. « La suite, c’est que dans quelques mois, ils vont nous remettre des avant projets On rentre concrètement dans la procédure pré-opérationnelle de l’opération. Nous devons rentrer dans une enveloppe, de 250 millions d’euros. »
Les trois équipes retenues vont devoir rendre des esquisses « selon ce que l’on appelle un programme technique détaillé. Nous sommes en train de l’élaborer, » précise Hugo Montamat, directeur du centre hospitalier. « Une fois validé à échéance février-mars, le programme sera officiellement adopté et trois aux trois équipes retenues. Au début de l’automne 2024, on aura les projets que l’on devra ensuite analyser. C’est la partie la plus importante. »
Les membres du jury ont déjà des idées bien arrêtées sur ce que devra être l’hôpital Dreux 2030 : « Je souhaite un hôpital qui soit conçu de façon simple, efficace et durable. On ne cherche pas une architecture audacieuse, qui dans dix ans va nous poser des problèmes d’infiltrations d’eau. Efficace, parce que pour les soignants et les usagers, cela soit agréable à vivre, utile pour les patients, » dit Pierre-Frédéric Billet.
Hugo Montamat a rappelé que le travail avance depuis des mois. « Les médecins ont bâti le projet médical. Il a été validé par l’ARS. Il y avait le volet financier, on arrive aujourd’hui à 240 millions sur 250 millions de besoin. On a dix ans pour trouver ces dix millions, qui correspondent au budget de la démolition de l’actuel hôpital. L’argent qui manque n’est pas rédhibitoire pour engager les opérations. »
Et parmi les signaux positifs envoyés par ce projet… « cette construction fait que l’on est fédérateurs, on va attirer et les médecins qui travaillent ici ont envie de rester parce qu’il y a des projets. On est également convoités par le secteur privé. C’est le cas de stomatologues ou de dentistes privés qui veulent venir travailler chez nous. On a également les ophtalmos de la région parisienne qui veulent venir travailler ici. On a aussi une autorisation supplémentaire dans le département d’implanter un équipement de médecine nucléaire pour les diagnostics en cancérologie. Ce serait là aussi un groupe privé qui viendrait s’installer sur le site et investirait ».
« Il était essentiel de garantir les capacités hospitalières que l’on va développer dans les 15 ou 20 ans qui viennent. Avoir la certitude que l’hôpital va se faire crée une nouvelle dynamique d’attractivité pour notre territoire, » conclut Pierre-Frédéric Billet.
