Séraphine Okemba, sacrée vice-championne olympique de rugby à 7 cet été à Tokyo, a été honorée fin septembre par son ancien lycée Rotrou. « Il y a huit ans, j’étais à votre place, découvrant le rugby en UNSS, » a-t-elle dit aux lycéens quelque peu impressionnés par l’athlète. Retour sur cette journée.
Un moment d’échange, une partie plus sportive avec ateliers techniques et petits matchs, puis une réception officielle avec les responsables du lycée ; l’après-midi fut bien remplie mercredi 21 septembre pour Séraphine Okemba, jeune star du rugby mondial qui, en vraie championne, ressent toujours l’amertume de la défaite en finale avant la joie de cette médaille olympique.
Un parcours exceptionnel
Née à Dreux, Séraphine Okemba a grandi dans le quartier des Vauvettes à Vernouillet. Après le collège Nicolas Robert où elle découvre le rugby en UNSS, elle est lycéenne à Rotrou : « L’avantage avec l’UNSS, c’est que tu peux essayer, découvrir plusieurs sports. Éric Pestre, mon professeur d’EPS à l’époque, me convainc de prendre une licence en club de rugby. Ma maman n’était pas très emballée à cette idée. Je peux comprendre cette appréhension, les contacts font peur. Mais c’est beaucoup de maîtrise, de la technique. »
Séraphine joue alors dans l’entente départementale puis après le bac, elle part au Stade Rennais une saison avant de partir en Angleterre aux Saracens. Entre temps, après seulement deux ans de pratique en club, elle est sélectionnée en France des moins de 20 ans. Elle intègre ensuite le Stade Toulousain puis retourne aux Saracens avant de revenir l’année dernière à Paris au Stade Français : « C’était plus pratique car j’étais sous contrat avec France rugby à 7. » Et là, après les J.O., elle vient de signer au LOU à Lyon : « Je suis toujours dans la période obligatoire de récupération post-J.O., mais le jeu, le rugby me manque. »
Sur son sport, Séraphine Okemba est intarissable : « C’est une école de la vie, on ne peut gagner seul(e). Le rugby c’est un soutien mutuel perpétuel, en attaque, en défense, comme dans la vie de tous les jours, il faut prendre en compte les autres, apprendre des autres. »
Et ce qui la fait vraiment vibrer, ce sont les duels d’appuis : « Quand je suis en 1 contre 1, j’adore ! », et il faut bien le dire, les adversaires tremblent face à Séraphine Okemba !
Les mots de Thibaud de Pasquale
Thibaud de Pasquale, manager du RCD, est fier de signaler que « Séraphine est la troisième joueuse du club à évoluer au plus haut niveau après Eddy Ben Arous qui joue en TOP 14 au Racing 92 et Nicolas Tachat capitaine de Nice en Fédérale 1. Son parcours reflète le potentiel de la ville de Dreux. »