Le Conseil national des investissement en santé a validé le projet médical présenté par le centre hospitalier de Dreux. « Une étape-clef dans son projet de reconstruction totale », se réjouit Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux et président du conseil de surveillance de l’établissement.
Le Ségur de la Santé a installé un Conseil national des investissements en santé (CNIS) pour valider, ou non, les projets d’investissements hospitaliers supérieurs à 150 millions d’euros. Un feu-vert qui, avant la construction des bâtiments, passe par l’acceptation du projet d’organisation des soins. Celui de l’hôpital de Dreux, engagé sur sa reconstruction complète sur le même site, « vient d’être validé », ont annoncé, ce mardi 15 novembre, Pierre-Frédéric Billet et Hugo Montamat, directeur de l’établissement, à Marc Gricourt, président de la Fédération hospitalière régionale Centre-Val de Loire, en visite à Dreux.
La Fédération, qui réunit la plupart des établissements publics de santé, sait à quel point ce volet projet médical est essentiel, conforte Marc Gricourt : « Une très bonne nouvelle pour les patients, mais aussi pour l’attractivité vis-à-vis des soignants ». Le Drouais est en effet le secteur de la Région Centre-Val de Loire le plus en manque de médecins généralistes, précise le Dr Véronique Julié, présidente de la commission médicale d’établissement : « Du coup, l’hôpital est en première ligne ».
Pour preuve, insiste Hugo Montamat, « nous sommes à plus de 70.000 admissions par an au service des urgences. Seuls deux autres hôpitaux font plus sur l’ensemble des six départements du Centre-Val de Loire ». L’hôpital de Dreux, siège du SAMU et de son hélicoptère, répond en ce moment à 660 appels téléphoniques par jour au 15.
Le poids de l’hôpital de Dreux n’échappe ni à Agnès Hubert-Jouanneau, déléguée régionale permanente de la Fédération hospitalière de France, ni à Olivier Boyer, délégué régional et directeur du centre hospitalier d’Orléans :
« La reconstruction d’un hôpital, c’est un immense chantier. Surtout qu’il ne doit pas y avoir de rupture du service entre l’actuel et le nouveau ».
Un paramètre bien pris en compte par Joachim Bénéteau, directeur adjoint en charge du nouvel hôpital de Dreux : « Les études de faisabilité sont avancées, nous en sommes au pré-programme ».
Le futur centre hospitalier de Dreux conservera le même nombre de lits, c’est-à-dire 763, y compris 284 en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) : « Mais avec un maximum de chambres individuelles ». Des chambres conçues pour, en cas de besoin, accueillir deux patients.
Reste à boucler le financement, estimé à 250 millions d’euros, dont 100 millions d’euros mis sur la table par l’Etat, rappelle Pierre-Frédéric Billet : « Avec le député Olivier Marleix, nous sommes allés à Matignon, le 30 août dernier, demander un effort supplémentaire. Notre ambition pour l’hôpital de Dreux est élevée, il n’est pas concevable qu’elle soit revue à la baisse ».
Un discours soutenu par Marc Gricourt, qui est aussi maire de Blois, l’autre ville de la Région centre-Val de Loire à avoir obtenu la reconstruction de son hôpital, pour 250 millions aussi : « S’il y a des choix à faire au niveau de l’Etat, ils ne devront pas impacter les projets de Dreux et de Bois ; ils sont prioritaires »
Le chantier du nouvel hôpital de Dreux doit débuter en 2027 pour s’achever en 2030.
