Hier, la journée dédiée à l’impact des violences conjugales sur l’enfant a fait salle comble. Associations, services de l’État, services municipaux ont répondu présent à l’invitation de la Ville de Dreux qui proposait, dans le cadre du mois du harcèlement, une table ronde inédite animée par Caroline Vabre, adjointe au maire en charge de l’emploi, la lutte contre les discriminations, l’égalité des chances et les droits des femmes. De nombreux acteurs du territoire sont intervenus pour partager, enrichir et capitaliser la connaissance autour de cette problématique sociale. Une mobilisation saluée par Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, qui a rappelé l’importance de se saisir de toutes les formes de violences faites aux femmes et des victimes collatérales, les enfants. “Nous avons tous un rôle à jouer pour faciliter la libération de la parole. Votre présence est un signal très fort car nous avons besoin de toutes les énergies pour agir et créer des partenariats efficients à l’échelle locale.”
Proposée par la délégation de Caroline Vabre, cette journée a été conçue comme un temps de formation avec une approche originale et interdisciplinaire. “Sous un prisme un peu particulier, celle des enfants, l’objectif est d’avoir une boîte à outil commune, explique l’élue. C’est une voie d’entrée qu’on n’étudie pas assez, mais qui a de lourdes conséquences. Toutes les personnes qui se sont déplacées disposent de savoirs, de leviers opérationnels. L’idée est donc de les mettre à disposition de tous, d’échanger et de coconstruire un plan d’action pour mieux appréhender ces formes de violences.” Des violences qui concernent d’ailleurs tous les milieux, tous les foyers : tel a été le message délivré dans K.O, le court-métrage réalisé par Véronique Mériadec (Les Lumières de la Ville) avec la jeune équipe des Cités royales et projeté en avant-première à l’assistance. Un film engagé qui illustre toute la complexité de ce fléau et qui invite tout à chacun à lutter pour l’élimination de toute violence à l’égard des femmes ! Pas seulement le 25 novembre, date choisie pour incarner ce combat, mais chaque jour de l’année car rien qu’en 2020, les violences conjugales ont entrainé la mort de 125 personnes.