Après presque trois ans de confinement, la Chine cherche à renouer ses liens avec les pays occidentaux pour relancer ses échanges économiques. Et l’organisme chinois chargé d’organiser les visites à l’étranger des chefs d’entreprises et des officiels apprécie tout particulièrement Dreux, « une ville qui conjugue une longue et prestigieuse histoire avec un fort développement économique ces dernières années ».
C’est ainsi que pour la troisième fois en quelques mois, le maire de Dreux, Pierre-Frédéric Billet, a accueilli une délégation chinoise ce lundi 15 avril. Elle représentait la région de Hubei, au centre du pays, « au cœur des échanges entre le Nord et le Sud », décrit Zhao Zhibin, ministre des affaires économiques et des affaires étrangères de cette province de 58 millions d’habitants. La préfecture, Xiangyan, 6 millions d’habitants, a été choisie par les autorités centrales comme l’un des quatre grands centres économiques à développer. Elle compte déjà 180 grandes entreprises, dont le constructeur automobile Dongfeng, actionnaire du groupe français PSA et constructeur du premier SUV électrique chinois sur le marché français sous la marque Seres. Le Maire, Pierre-Frédéric Billet, a reçu la délégation en Mairie, vantant les atouts de la ville et notamment le poids des sociétés du cluster Polepharma : « 3.000 emplois sur le bassin ». L’industrie du médicament a d’autant plus soulevé l’intérêt des officiels chinois qu’ils ont pu visiter Mayoli Spindler, l’entreprise qui a racheté la branche santé familiale d’Ipsen en 2022. L’usine drouaise de Mayoly emploie 350 personnes sur son site des Osmeaux qui produit 30 millions de boîtes de médicaments par an. Le SMECTA est le plus connu, y compris des Chinois, rappelle Marc Debrun, le directeur du site : « Nous avons d’ailleurs un site de production en Chine, à Tianjin, qui lui est totalement dédié pour le marché local ». Comme quoi, Dreux a déjà posé ses jalons en Chine.
