Galerie photo
FERMER  
FERMER  
Accueil > De Dreux à Dakhla : la coopération énergétique se dessine

De Dreux à Dakhla : la coopération énergétique se dessine

10 Oct 2025
Actualités, Énergie

La 6e édition du Forum Hydrogène en Centre-Val de Loire, organisé au Parc des expositions de Dreux, a pris une dimension internationale avec la participation du Masen, agence marocaine de l’énergie durable.  

Plus d’une centaine d’acteurs publics et privés — industriels, chercheurs, collectivités et porteurs de projets — se sont réunis, le 8 octobre au Parc des expositions, à l’occasion du Forum Hydrogène, organisé par la Région Centre-Val de Loire en partenariat avec la Ville de Dreux. L’événement a permis d’échanger sur les perspectives de développement de l’hydrogène vert, de croiser les expertises et de faire émerger de nouvelles coopérations concrètes. Pour son édition 2025, le Forum a accueilli un invité d’honneur, le Maroc, représenté par le Masen, l’agence marocaine de l’énergie durable. Une opportunité d’enrichissement saluée par le président de Région, François Bonneau : « C’est la première fois que ces rencontres s’ouvrent à des partenaires étrangers, qui engagent, comme nous, une réflexion, un plan d’action pour la diversification des énergies par l’hydrogène ». 

Dreux, Gédia et Dakhla : Une alliance en construction 

Le Forum Hydrogène s’est cette année tenu à Dreux, « un choix judicieux » pour le maire Pierre-Frédéric Billet puisque « la Ville détient 52% du capital de Gédia, régie municipale transformée en Société d’économie mixte locale ». Acteur historique depuis 160 ans en Eure-et-Loir, « Gédia produit également partout en France des énergies renouvelables équivalant à la consommation des particuliers et entreprises de l’agglomération ». Actionnaire majoritaire, la Ville de Dreux souhaite aujourd’hui renforcer ses échanges avec le Maroc, « un pays exemplaire dans le développement des énergies durables ». Depuis la signature d’un pacte d’amitié avec la commune de Dakhla en mai 2025 dans le cadre de « L’Année du Maroc », la Ville avec Gédia explore de nouvelles pistes de coopération dans le domaine énergétique. Une dynamique confirmée par Zacaria Reddad, directeur innovation de Gédia : « La région de Dakhla, très ensoleillée et venteuse, présente un fort potentiel pour la production d’électrons verts, voire d’hydrogène. Nous avons commencé des discussions prospectives avec les autorités marocaines et le Masen. » 

Le Maroc, un partenaire énergétique stratégique 

Invité de cette édition, le Masen a présenté la stratégie du Maroc, initiée sous l’impulsion de du roi Mohammed VI. « L’objectif national est d’atteindre 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030 », a indiqué Tarik Bourquouquou, manager développement international du Masen. Grâce à ses ressources naturelles – vent, soleil et reliefs – le Maroc a déjà lancé plusieurs projets d’envergure, dont la centrale solaire Noor Ouarzazate, la plus grande au monde (3.000 hectares), et le premier parc éolien du continent africain Nassim Koudia Al-Baida, développé avec EDF Renouvelables dans la région de Tanger.  

Alors que l’hydraulique, l’éolien et le solaire poursuivent leur montée en puissance, la filière hydrogène se déploie à son tour et à grande échelle comme l’a expliqué Chaïmaa El Mkadmi, cheffe de projet hydrogène vert du Masen : « Avec un million d’hectares disponibles, le pays attire de nombreux consortiums internationaux, dont certains sont déjà sélectionnés pour mener à bien des grands projets dans les provinces du Sud ».  

Face à une demande mondiale estimée à 40 millions de tonnes d’hydrogène bas carbone d’ici 2030, le Maroc affiche déjà 24,5 GW de capacités installées prévues, contre une ambition de 8 GW pour la France à horizon 2030. Dans ce contexte, les échanges engagés entre Dreux, Gédia et Dakhla, avec l’appui du Masen, illustrent la volonté de part et d’autre de mieux comprendre les complémentarités possibles entre les deux territoires.  

Partager sur :