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Des aménagements pour la cité américaine

08 Févr 2024
Actualités, Urbanisme

C’était un enjeu énorme, à l’époque. Les autorités militaires avaient jeté leur dévolu sur Crucey-les-Villages pour construire une base américaine de 550 hectares avec une caserne, trois pistes d’atterrissage, 40 km de routes, une tour de contrôle et une floppée de hangars, une école, un cinéma, deux chapelles, un hôpital, etc. Trois ans de travaux de 1952 à 1954 mais avec un problème à régler : le logement des troupes, 3.000 personnes. Les soldats pouvaient de contenter de la caserne mais les officiers et sous-officiers amenaient leur famille et préféraient vivre en-dehors de la base.

C’est ainsi qu’est née « la cité américaine » de Dreux, intégrée aujourd’hui au quartier Sainte-Eve. La Ville de Dreux a donné les terrains, les Américains se sont chargés du financement des maisons. Des habitations de plain-pied, sans clôture, comme aux Etats-Unis. La France s’est retirée de l’OTAN en 1967, les Américains sont partis et seul le nom de « cité américaine » est resté, avec ses rues baptisées de patronymes d’officiers yankees. Plus de cinquante ans après, cela fait déjà deux générations de Drouais qui ont pris leurs quartiers sur la colline et qu’ils ont vu les habitudes de vie évoluer. En particulier la multiplication des véhicules, sujet récurrent du Comité Proximum du quartier Saint-Eve.

Les élus-relais de ce quartier, Valérie Verdier et Nicola Carnevale, ont invité, la semaine dernière, leur collègue François Jaguin, délégué à la voirie, pour examiner avec les bénévoles de ce Comité tout ce qui peut être amélioré, en fonction des besoins et de la réglementation. Un tour d’horizon qu’il a pu conforter, lundi soir, avec Jacky Coquard, un riverain membre du Comité Proximum. Le maire, Pierre-Frédéric Billet, et Jean-Michel Poisson, 1er adjoint, ont accompagné François Jaguin : « L’équilibre n’est pas toujours simple à trouver entre l’absolue nécessité de sécuriser les riverains et l’obligation de conserver une fluidité de la circulation ».

Le maire confirme : « Lorsque nous prenons une décision, parfois nous faisons des déçus mais la voix de la majorité l’emporte. Et il faut savoir être modeste, lorsque nous proposons un aménagement, nous devons être capables de revenir en arrière si cela ne convient pas à l’usage ». Un panneau stop sera posé avenue du Général Persching, à l’angle de la rue Santos-Dumont ; un cédez-le-passage au sortir du quartier sur l’avenue du Président Wilson, etc. De plus, une campagne de prévention va être mis en place pour améliorer le stationnement.

Rendez-vous dans quelques mois pour vérifier que la « cité américaine » a préservé sa quiétude.

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