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La nature est reine aux serres municipales

12 Mai 2023
Actualités, Nature, Votre ville

À l’occasion du fleurissement de printemps de la Ville qui va débuter la semaine prochaine, Sophie Willemin, adjointe aux espaces verts, a visité jeudi 11 mai les serres municipales de la Ville où sont stockés les plants estivaux destinés à décorer la cité durocasse. De véritables trésors, produits avec passion et savoir-faire, par le service des espaces verts.

Au rythme des saisons

Année après année, l’émerveillement reste intact pour les amoureux des fleurs. Avec la belle saison reviennent les plantations de printemps qui peu à peu subliment massifs, jardinières, places, ponts et ronds-points des différents quartiers de la Ville. « Si l’on peut voir tout cela, c’est grâce au travail considérable des agents du service des espaces verts qui œuvrent quotidiennement pour produire des plants de qualité, » déclare Sophie Willemin.

Sur les 32 agents rattachés au service des espaces verts sous la direction de Yohan Le Cronc, Nathalie Deschamps et Sébastien Come travaillent en permanence aux serres municipales. Il faut dire que l’activité est intense et l’espace immense. Au total, ce sont 6 serres sur 1.050m2 abritant plantes annuelles, biannuelles, bulbes, vivaces… ainsi qu’une zone à l’extérieur – où sont stockées les plantes de décoration pour les différents événements – qui demandent une attention de tous les instants. Semer, rempoter, repiquer, bouturer, arroser… Autant de missions qui exigent un grand savoir-faire et une organisation sans faille en fonction des saisons et des périodes de l’année. « Le début du printemps en mars-avril fait partie des moments les plus chargés, souligne Yohan Le Cronc. Il faut tout préparer pour que le fleurissement de la Ville puisse débuter vers la mi-mai. » Il y a également toutes les manifestations annuelles pour lesquelles les agents composent des créations florales : les Naturalies et la Foire de Pâques, les vœux et différents marchés, les vernissages, Noël… Pour la Saint-Fiacre, des coloquintes et potimarrons sont également produits. Fidèles à leur fournisseur Graines Voltz situé à Angers, les agents réceptionnent aussi chaque année quelques nouvelles variétés, selon la couleur et la résistance.

Des fleurs aux quatre coins de la Ville

Ce jeudi 11 mai, les grandes serres sont encore tapissées de plantes aux couleurs chatoyantes qui seront bientôt visibles partout en ville : géraniums, canas – des végétaux qui montent à 1,20 mètre et que l’on pourra notamment admirer sur les ronds-points – bégonias, zinnias… Dans un autre espace, on croise des plantes grasses, des bananiers et même un oiseau du paradis. Une autre serre dévoile les suspensions florales qui seront installées sur la place du musée et les ponts, tandis qu’une autre renferme toutes les jardinières destinées à l’ensemble de la Ville.

Tout est prêt pour le fleurissement qui va débuter dans quelques jours pour une durée d’un mois environ. Une tâche colossale au regard des chiffres donnés par Yohan Le Cronc. « Les agents des espaces verts vont devoir fleurir 58 massifs floraux avec des plantes moyennes et basses ainsi que 436 bacs hors-sol dont 120 jardinières. Cela représente 21.804 plants pour le centre-ville, 7.226 pour le plateau nord, 7.600 pour le plateau sud et 585 pour les stades. » Sophie Willemin précise que « trois équipes d’agents sont dédiées à chacun des secteurs. C’est un gros travail en un laps de temps assez court, ». Avant de planter, il faut également préparer les sols et arracher les bulbes. « Il y aura un peu moins de tonte des espaces publics à cette période car le florissement mobilise tous les agents, » prévient l’adjointe. Cette année, les couleurs florales dominantes seront le rouge, le rose, le bleu, un peu de jaune et bien sûr le blanc qui représente 10 à 16% des compositions.

Préserver les ressources

Autre point très important pour les espaces verts : la gestion de l’eau, cruciale en ces temps de sécheresses récurrentes. « Avec le temps sec et chaud qui s’accentue d’année en année, on est obligé de faire très attention, explique Yohan Le Cronc. Pour les arrosages automatiques, on réduit notre temps d’arrosage par plusieurs tranches de 15 minutes afin que la terre absorbe l’eau plus facilement. On utilise aussi du mulch, un engrais organique qui permet de retenir l’eau et de faire 20% d’économie en termes d’arrosage. On choisit aussi davantage de plantes qui résistent bien à la sécheresse. » Dans les massifs par exemple, les agents alternent entre des plantes peu gourmandes en eau et les autres pour limiter un maximum la perte des végétaux. Celle-ci est d’ailleurs assez faible, aux alentours de 5% de pertes annuelles, ce qui permet la récupération pour les années suivantes.

À noter aussi que dans un souci d’économie et afin de préserver les ressources, un système de récupérateur d’eau par des cuves est à l’étude.

Et lorsque l’on demande à Yohan Le Cronc quel est le secret de la longue vie d’une plante, la réponse du professionnel est catégorique. « Le choix du terreau est très important, fondamental. Il faut un terreau de qualité et on ne met pas le même si c’est une jardinière ou une plante bisannuelle ». Un bon conseil pour tous les jardiniers, en herbe ou passionnés !

Les serres municipales en chiffres

  • 30.000 bulbes
  • 40.000 plantes annuelles
  • 14.000 plantes bisannuelles
  • 2.000 plantes vertes

Rencontre avec Nathalie Deschamps, agent de production

Cela fait 29 ans que Nathalie Deschamps œuvre au service des espaces verts de Dreux. Passionnée et créative, la professionnelle, formée en fleuristerie et horticulture, excelle dans la confection florale pour divers événements de la Ville. Elle a notamment créé, pour la deuxième année, la robe végétale portée par Miss Eure-et-Loir aux Naturalies, avec l’aide de son collègue Sébastien Come. « C’est un vrai défi, ça demande une recherche d’idées, de nombreux essais, mais c’est passionnant ! » confie-t-elle. « Ce métier demande beaucoup d’anticipation et de communication mais c’est un plaisir de produire et de concevoir des créations pour le 14 juillet, la Saint-Fiacre ou encore le marché de Noël. Quand on voit le résultat final, on est ravis ! » Nathalie Deschamps a déjà un œil sur la suite : « On commence à travailler sur les Naturalies 2024 et il y a les Jeux olympiques qui arrivent à grands pas et pour lesquels il va falloir être très créatifs aussi. » Autant d’idées qui commencent déjà à germer et promettent des événements haut en couleurs !

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