Alors que le démarrage du chantier du sanatorium débute, la Ville de Dreux et Histoire et Patrimoine ont organisé une réunion publique mardi 19 décembre à la Maison Proximum des Hameaux de Paul-Bert. L’occasion pour la centaine de riverains présents d’échanger avec le maire de Dreux autour de ce projet d’ampleur.
« C’est le plus important investissement privé de l’histoire de la ville, de l’ordre de 110 millions d’euros », a rappelé le maire de Dreux, Pierre-Frédéric Billet, en préambule de la présentation de ce projet de réhabilitation. Il faut dire que ce lieu, « si important dans la mémoire collective des Drouais », va être profondément transformé, tout en s’intégrant au mieux à son environnement. « Il n’y aura pas de constructions neuves, uniquement de la restauration. Notre objectif est de garder la nature en ville, » détaille Aubin Cortale, chargé de programme à Histoire et Patrimoine. « En cela, des espaces boisés seront sanctuarisés. Les impacts ont aussi été réduits au maximum pour pouvoir préserver la biodiversité et des espèces protégées comme les chauves-souris, une chouette effraie, mais aussi les hirondelles, les lézards… Des habitats sont créés et les phases de chantier également adaptées en fonction de certaines espèces ».
Les travaux, qui ont débuté en novembre, vont s’échelonner sur un peu plus de 2 ans pour se terminer à la fin de l’année 2025. Actuellement, les équipes sont en phase « préalable ». Il s’agit de curer et désamianter mais également débroussailler les extérieurs. Autant de missions qui devraient s’achever à la fin du 1er trimestre 2024.
À partir du 2ème trimestre 2024, les travaux de gros œuvre dans les bâtiments vont débuter. À ce sujet, Aubin Cortale précise « qu’il n’y aura pas d’approvisionnement en grand nombre de camions car il s’agit de réhabilitation, donc on réutilise les éléments structurels qui sont déjà là. C’est bien moins impactant, notamment pour les allers-retours sur le chantier ». Quant aux éléments de façades, les menuiseries et toute l’architecture intérieure, ces travaux auront lieu durant la dernière moitié de l’année 2024.
Les aménagements de voiries et la phase de terrassement, la plus impactante pour le trafic de véhicules, interviendront à partir de septembre 2024 pour une durée de 5-6 mois. Le chantier se conclura avec les plantations, pour une livraison prévue en 2025.
Le maire a tout de suite tenu à clarifier la question des nuisances générées par le chantier. « Actuellement, plus d’une dizaine de personnes sont sur le site et nous monterons jusqu’à 110 personnes pour les périodes les plus chargées. Mais les emprises chantier sont concentrées à plus de 100 mètres des habitations. Le plus loin possible ». Un engagement confirmé par Aubin Cortale : « On se contraint à une limitation des nuisances. L’idée c’est d’avoir un chantier respectueux des gens qui vivent aux alentours ».
Autre point très important pour les riverains, le trafic de véhicules de chantier. « En termes de rotations de camion, nous avons calculé 18 rotations par jour en moyenne, avec un maximum de 30 pendant la durée du terrassement. L’idée est de faire des approvisionnements en continu pour éviter de multiplier les allers-retours, » rassure le maire. Plusieurs pistes de cheminements alternatifs sont actuellement à l’étude, pour éviter le hameau des Bas-Buisson : « On veut limiter les camions et on souhaite aussi que le site soit autonome à terme. Les riverains doivent être rassurés ».
Il sont même invités à donner leur avis sur les deux alternatives de cheminement avant une nouvelle réunion de présentation des études, sans doute fin février.