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Léo Pharma : 60 ans et 90 millions 

01 Juill 2025
Actualités, Économie, Entreprise

La nouvelle ligne de production des seringues d’Innohep® symbolise la volonté de Léo Pharma de s’ancrer à long terme sur le Drouais. 

Une implantation industrielle stratégique 

Georges Pompidou était le Premier ministre de Charles De Gaulle au début des années soixante, lorsqu’il a restreint les possibilités d’importer des médicaments de l’étranger. C’est ce qui a déclenché la décision des Danois de Léo Pharma d’implanter, en 1965, une unité de production aux portes de Dreux, à l’entrée de Vernouillet. On parlait déjà de la nécessaire « souveraineté industrielle pharmaceutique » mais, plus d’un demi-siècle après, la crise du Covid a démontré qu’on en est encore loin, comme l’a rappelé Chantal Deseyne, sénatrice et conseillère municipale, représentant le maire et conseiller régional Pierre-Frédéric Billet lors de la célébration des 60 ans de Léo Pharma à Vernouillet : « Nous avons alors encore pu prendre conscience de notre trop forte dépendance aux producteurs extérieurs. Aujourd’hui, c’est un enjeu européen et nous pouvons être fiers d’avoir, ici, ce site emblématique de l’excellence industrielle pharmaceutique ». 

Innovation, expertise et recherche 

Léo Pharma produit et exporte chaque année 70 millions de seringues pré-remplies d’Innohep®, traitement contre les thromboses et embolies pulmonaires. Une troisième ligne de production, capable de réaliser 30.000 seringues par heure, a été réceptionnée en 2022. Elle arrive, aujourd’hui, au bout de sa mise au point, comme un cadeau pour les 60 ans du site. 

Plus de deux ans de mise au point, c’est long, mais la production de médicaments exige une telle expertise, technique et surtout sanitaire, que ce délai est courant. « D’ailleurs, lorsque l’un des 400 collaborateurs change de ligne, il a besoin de six à huit mois de formation », détaille Christophe Bourdon, le patron français de l’entreprise danoise, détenue par une Fondation. 

« Appartenir à une fondation et non à des financiers est aussi un atout très important pour notre territoire, car une fondation est plus sur le choix de l’investissement à long terme que sur le bénéfice financier immédiat. Les 90 millions d’euros investis ici par Léo en dix ans en est la meilleure preuve », explique Jean-Michel Poisson, premier adjoint au maire de Dreux qui accompagnait Chantal Deseyne.  

Léo Pharma consacre 18 % de son résultat à la recherche ; beaucoup plus que la plupart des labos. Léo est aussi exemplaire dans la souveraineté industrielle pharmaceutique européenne. Les principes actifs de l’Innohep® sont par exemple des molécules prélevées en Irlande alors que la plupart des labos doivent encore se fournir en Asie. 

Pourquoi “Léo” ?  

Le roi du Danemark Christian (1577-1648) a pour la première fois autorisé le commerce de remèdes dans le pays. À cette époque contemporaine de Louis XIII en France, la population était majoritairement illettrée et, pour reconnaître les commerces, ils avaient une image symbolique. Pour la pharmacie, c’était le lion. Lorsque les créateurs de Léo Pharma ont créé leur entreprise au début du XXe siècle, ils ont conservé l’image du lion dans leur logo et le nom “Léo”. 

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