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Centre Hospitalier de Dreux

17 Mai 2021
Actu, Actualités, Actus ville

Plus de 150 millions pour l’hôpital de demain

Dès son élection, Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, a pris à bras le corps le dossier du devenir du centre
hospitalier Victor-Jousselin. Les études sont en cours et tous les scénarios sont ouverts. La reconstruction
complète de l’établissement semble privilégiée, pour un budget minimal de 150 millions d’euros.

C’est assurément « LE » dossier du mandat. L’avenir du centre hospitalier de Dreux passe par la reconstruction complète d’un bâtiment en fin de vie. « C’est le premier dossier que j’ai pris en compte à mon arrivée en tant que maire de Dreux. » Un dossier prioritaire pour la ville, sur lequel « nous travaillons toutes les semaines depuis le mois de juillet. On doit travailler de front sur deux éléments extrêmement importants pour ce projet. Il s’agit de mener de front le projet médical d’établissement et l’étude immobilière qui sont étroitement liés. C’est un projet global pour notre futur hôpital. J’ai souhaité que le docteur Abdelkader soit vice-président de l’Agglo pour les questions de santé, parce que bien évidemment, cet hôpital n’est pas uniquement l’hôpital de Dreux, c’est un hôpital pour le bassin de vie. Il a une vision très large de la problématique et l’on doit avoir un débat sur le bassin de vie et même au-delà de l’Agglomération. » Pour mener ces deux études, il a fallu trouver les financements des études.

Principal employeur de la ville

Et au-delà des considérations techniques, Pierre-Frédéric Billet rappelle que l’hôpital de Dreux est le premier employeur de la ville avec « 2.000 salariés, c’est un sujet extrêmement important pour l’accès aux soins dans un territoire un peu plus pauvre que la moyenne nationale ». Le nouvel hôpital doit aussi être un outil destiné à enrayer
l’évasion médicale. « Normalement sur un bassin de vie, un hôpital capte 75% des patients. Il y a 4 ans, nous étions à 50% d’évasion médicale, vers Paris, Chartres ou les CHU régionaux. » Une donnée à prendre en compte, puisqu’elle a des conséquences directes sur le financement et les recettes de l’hôpital.

Cette évasion s’explique notamment par l’attractivité de la région parisienne, mais aussi par un besoin de retrouver des structures plus en adéquation avec les normes du XXIe.

Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux

L’époque n’est plus aux immeubles de grande hauteur et après avoir rendu de grands services pendant des décennies, l’établissement drouais est aujourd’hui victime de son âge, avec un taux de vétusté qui rend difficile toute opération
de rénovation. « Une rénovation serait aussi coûteuse qu’une reconstruction, » indiquent les premières estimations. Et même si tous les scénarii sont posés sur la table, on s’oriente bien vers une construction nouvelle. « L’État nous demande d’aller vers l’ambulatoire. J’y attache une importance capitale parce qu’il en va de l’attractivité de notre territoire. On ne peut pas sur un bassin de vie comme le nôtre, avec les ambitions que l’on a par rapport à la région parisienne, passer à côté d’un hôpital de grande qualité. Si on veut accueillir de nouveaux médecins, de nouveaux
soignants, il faut que l’hôpital soit au niveau de qu’on peut attendre dans un bassin de vie de plus de 140.000 habitants. »

Un début de chantier dans deux ans

À partir de juin, il y aura des discussions entre l’hôpital, l’Agence régionale de santé, le ministère, jusqu’à l’automne « pour consolider le dossier, » précise Pierre-Frédéric Billet. « On pourra le déposer très officiellement sur le bureau du
ministre de la Santé et de Jean Castex, qui est parfaitement au courant du dossier, avant la fin de l’année pour validation auprès de l’État. » Une fois le dossier validé, il y aura un temps ” assez long ” pour aller dans le détail ce qui
se fera, spécialité par spécialité. « Globalement, on peut estimer qu’il faudra attendre au moins deux ans pour voir le premier coup de pioche.

“La première pré-étude tablait sur un projet de l’ordre de 150 millions d’euros : ce bureau d’étude est en train de peaufiner l’analyse, on ira vraisemblablement au-delà de cette somme. 150 millions, c’est le seuil minimum.”
Si les immeubles de grande hauteur n’ont plus la cote, le centre hospitalier ne manque pas de foncier pour accueillir la nouvelle architecture du centre hospitalier, en cours d’étude. Avec une emprise de 17 hectares, et la possibilité de s’étendre sur les deux hectares de l’ancien collège Paul-Fort, le maintien de l’établissement au cœur de la ville ne fait guère de doute. C’est de toute façon la volonté affichée par Pierre-Frédéric Billet. « L’idée est de rester sur site, mais on ne s’interdit rien en terme d’études. » Le volet patrimonial s’inscrit dans la foulée du projet médical. On définit les besoins médicaux et l’on y adapte l’immobilier », précise Joachim Bénéteau, responsable du patrimoine immobilier. « L’audit de 2019 sur le bâtiment a confirmé ce que l’on savait déjà. Le bâtiment est vétuste sur le plan technique structurel et sécuritaire. Nous sommes en train de bâtir des scénarii sur trois volets : la reconstruction complète, une reconstruction avec un peu de neuf ou une rénovation de l’établissement. La première conclusion est que cela coûterait aussi cher de construire à neuf que de rénover. Mais rénover prendrait plus de temps et causerait plus de
nuisances. »

Soutiens au plus haut niveau de l’État

Ce dossier de reconstruction de l’hôpital de Dreux est d’ores et déjà acté au plus haut niveau de l’État. « J’ai rencontré le directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS). Pour s’assurer de son soutien dans les études que nous allons mener, » explique Pierre Frédéric Billet. « Il a été très à l’écoute des problématiques drouaises. Une enveloppe de 500 millions d’euros est disponible sur la Région pour les établissements jugés prioritaires, dont 350 millions pour la reconstruction. Le Premier ministre, Jean Castex, a déjà donné un coup de projecteur sur notre projet en considérant que Dreux était prioritaire parce que nous avons un immeuble de grande hauteur qui nous pose des problèmes de sécurité, il faut absolument que l’on reconstruise. » Localement, le soutien de Françoise Souliman, préfet d’Eure-et-Loir, est également souligné. « Vraiment, je veux saluer le travail de Madame le préfet, sur ce dossier-là, qui en lien avec nous a su sensibiliser l’Élysée lors de la visite récente d’Emmanuel Macron. Elle a fait un focus sur notre dossier à l’occasion de la visite de Delpharm, en expliquant qu’il s’agissait d’un enjeu majeur pour Dreux. Elle a vraiment mis ce dossier en avant auprès du Président de la République. Le travail que l’on a fait depuis juillet a pris corps auprès de la présidence grâce à Mme le préfet. C’est un travail collectif, avec le directeur, les médecins et les techniciens pour la partie immobilière ». Ce dossier est très important pour nous et l’on doit envoyer un signal positif aux personnels de l’hôpital et à tous les patients. On a des soignants de grande qualité, extrêmement engagés. Il faut leur offrir des
perspectives. Et c’est un nouvel hôpital dans quelques années, qui permettra d’accueillir encore mieux les patients et d’attirer les nouveaux cadres de santé, médecins, chirurgiens. C’est un sujet majeur pour notre territoire. De nouveaux habitants arrivent, il faut que cela s’accompagne d’infrastructures publiques très puissantes. La première d’entre elles, c’est l’hôpital. »

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