Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux et conseiller régional, accompagnait la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le président de la Région Centre-Val de Loire, François Bonneau, pour annoncer, ce jeudi 20 juin en gare de Dreux, la création d’un titre de transport ferroviaire unique destiné aux salariés vivant dans le Drouais et travaillant en région parisienne.
L’abonnement mensuel du trajet quotidien Dreux-Ile-de-France, aller-et retour, s’appellera « Navigo-Rémi » et l’objectif est qu’il soit disponible à partir de septembre 2025. « C’est un nouveau grand pas pour tous les navetteurs qui le réclamaient depuis longtemps. L’ensemble des élus a su se retrouver pour franchir tous les obstacles administratifs et techniques afin de parvenir à la création de cet abonnement unique et universel, vendu dans tous les distributeurs du Navigo (750 points de vente gares, bus, métro et tram) et disponible en version dématérialisée sur smartphone. Cela simplifiera la vie des usagers quotidiens du train et ils obtiendront plus facilement le remboursement à 50 % de ce trajet par leur employeur ».
Selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE, en 2019, 22.000 salariés habitant le Drouais vont travailler chaque jour en région parisienne, tous modes de transport confondus. On les appelle les « navetteurs » : « Ils sont certainement encore plus nombreux aujourd’hui, observe Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France. La crise sanitaire de la Covid 19 a convaincu beaucoup de Franciliens d’aller s’installer au-delà des « frontières ». Ce ne sont d’ailleurs plus que des frontières artificielles ».
Un quart de ces navetteurs utilisent le train et, aujourd’hui, ils doivent acheter à la fois un billet de train Rémi édité par la Région Centre-Val de Loire et un Pass Navigo. François Bonneau rappelle : « Nous avions déjà pu baisser le tarif mensuel Dreux-Houdan de 201 € à 103 €. La Région a baissé le Navigo de 115 € à 86 €. Aujourd’hui, les deux billets, c’est un peu plus de 200 € par mois et l’employeur doit en rembourser 50%. Seulement, l’employeur parisien a parfois du mal à admettre de rembourser deux titres de transport. Le titre unique Navigo-Rémi facilitera ce remboursement ».
Pierre-Frédéric Billet a profité de l’annonce par les élus de la création du Navigo-Rémi pour relancer la locomotive : « Cette simplification de l’accès au train a une dimension écologique puisqu’elle tend à le faire préférer à la voiture. Elle permettra aussi de faire baisser le taux de fraude. Ce sont autant de recettes espérer qui nous permettent de travailler aussi à une nouvelle baisse tarifaire ».
Le Drouais bénéficie déjà très directement des retombées économiques de sa proximité avec l’Ile-de-France. Les salaires des navetteurs représentent environ 15 % du volume global de salaires des habitants : « Cet argent gagné en Ile-de-France est dépensé sur le Drouais et induit d’autres emplois. Nous le voyons particulièrement à Dreux avec la tension sur le marché de l’immobilier, c’est pour cela d’ailleurs que j’insiste sur l’importance d’offrir de plus en plus de logements de qualité ».
La sénatrice et conseillère municipale Chantal Deseyne, le député Olivier Marleix, le président du Conseil départemental et le président de l’Agglo du Pays de Dreux ont été invités par le maire à boire un café au bar face à la gare : « Le premier bénéfice de notre décision bénéficiera au commerce local ».
Valable aussi pour Dreux-Orly
Une navette de la gare Saint-Lazare à l’aéroport d’Orly, en 30 minutes de trajet, sera mise en service à partir de lundi, a annoncé Valérie Pécresse : « Et le Navigo-Rémi sera valable sur le trajet Dreux-Saint-Lazare-Orly. Le tarif mensuel de l’abonnement Navigo-Rémi reviendra ainsi moins cher que le coût du trajet en voiture et du parking à Orly pour ceux qui partent en vacances ». La navette avec Roissy est espérée pour 2027.
Pour Montargis aussi
La création du Navigo-Rémi bénéficiera d’abord aux salariés habitants dans le Drouais et dans le secteur de Montargis, précise François Bonneau : « Nous avons voulu faire bénéficier en priorité ces deux secteurs parce que, outre la « pression » des élus locaux, les usagers sont très demandeurs. Les autres secteurs, notamment celui de Chartres, viendront ensuite ».