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Réinventer sans effacer : le pari du « sana »

16 Oct 2025
Actualités, Grands projets

Le sanatorium des Bas-Buissons s’est ouvert, le temps d’une journée, aux professionnels de l’architecture. Un moment d’échanges autour d’une réhabilitation hors norme, désormais entrée dans sa phase concrète.

Le complexe sanatorial de Dreux continue d’attirer les regards. Après avoir accueilli une mission d’information parlementaire sur le Zéro artificialisation nette des sols en janvier dernier, le site a accueilli la 2e édition “Architectures et Territoires”, organisée par le Conseil régional de l’Ordre des architectes présidé par Frédéric Sharbeck. Ce rendez-vous a offert aux professionnels une ultime immersion dans ce lieu emblématique. Après la visite du pavillon Pasteur, guidée par Pauline Tran, architecte et cheffe de projet chez Lefèvre Architectes, les participants ont pris part à une table ronde sur les enjeux de transformation du site, fruit d’une collaboration étroite entre la Ville de Dreux, Histoire & Patrimoine et la DRAC.

Préserver l’esprit des lieux

Inscrit au titre des Monuments historiques, le sanatorium fait l’objet d’une réhabilitation particulièrement encadrée. Après le curage et le désamiantage, le programme entre à présent dans sa phase concrète. Une étape décisive pour Maxime Faure, architecte du patrimoine et associé gérant Lefèvre Architectes : « Après la faisabilité du projet, où il nous a fallu appréhender l’ampleur du site, nous sommes désormais dans la confrontation entre le dessin et la réalité du chantier. » L’exécution des plans est aujourd’hui confiée à Bouygues Construction, sous la responsabilité de Vincent Morel, chef d’agence à Chartres, qui salue la qualité du bâti : « La structure est en bon état et très saine. Il va nous falloir maintenant conjuguer les exigences patrimoniales et réglementaires, mais aussi tenir notre engagement en matière de performance énergétique ».

Vers un nouveau quartier de vie

Sous la maîtrise d’ouvrage d’Histoire & Patrimoine, la réhabilitation donnera naissance à 225 logements, dont des T2 en duplex avec jardin privatif. Les grandes ouvertures d’origine – près de 45 % de surface vitrée – seront conservées, tout comme plusieurs éléments remarquables présents dans les espaces communs : escaliers, carreaux de ciment peint, corniche lumineuse… Pour Axelle Macardier, directrice Production et Grands projets chez Histoire & Patrimoine, le challenge majeur reste et restera « la transformation d’un bâtiment collectif en espaces privatifs tout en respectant ses qualités architecturales et historiques ». Le projet s’inscrit aussi dans une vision urbaine à long terme : « Il y a une grande part de mécénat dans ce programme, mais aussi une vraie foi dans la ville de demain, dans la renaissance de ce quartier avec un mode d’habiter totalement différent de ce que l’on trouve aujourd’hui sur le marché ». L’ex-sanatorium entame sa nouvelle vie sous les meilleurs auspices : les 225 logements ont tous déjà trouvé preneurs.

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