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pour la ville d’ici 2030»

«Un milliard d’euros d’investissements
pour la ville d’ici 2030»

01 Févr 2023
Actualités, Interview

En ce début d‘année 2023, Pierre-Frédéric Billet, maire de Dreux, fait le point sur les projets de la seconde partie de son mandat et sur la situation de la Ville. Grands projets, situation budgétaire de la Ville, prix de l’énergie, économie… Tour d’horizon des dossiers prioritaires qui vont transformer la cité. 

Y a-t-il un calendrier pour les grands projets devant voir le jour lors de la deuxième partie de votre mandat ?  

Même si ce ne sont pas des projets conduits par la Ville, deux grands chantiers vont démarrer à l’horizon 2026-2027. Il s’agit de l’aménagement de la RN 12 représentant un investissement de 500 millions d’euros, qui permettra de réunifier la ville mais également celui de la reconstruction totale de l’hôpital pour lequel il manque encore une partie du financement. Quand je dis qu’il y aura un milliard d’investi sur Dreux, la RN 12, ce n’est pas nous bien sûr, mais il y a un impact. On va enfin relier toute la ville grâce à ces nouveaux échangeurs. On passera du plateau Nord au plateau Sud sans s’en rendre compte. L’hôpital, c’est 250 millions d’euros : c’est capital pour les 140.000 habitants de l’arrondissement. 

Quel est l’état d’avancement du projet d’aménagement du square de la République ?  

Ce projet est sur la table, on le verra à la Maison des projets, où l’on attend les suggestions de chacun. On est parti pour quelques mois de concertation avant de lancer les travaux. Il faut que les gens prennent le temps de le découvrir, de dire ce qu’ils en pensent. Nous voulons en faire un espace privilégié pour les familles. Il y aura un plan numérique qui sera mis en ligne dans quelques jours. Les gens pourront à la fois venir physiquement à la Maison des projets et le découvrir sur Internet. On attend que les Drouais qui sont intéressés par le projet viennent apporter leur expertise, leurs idées. Tout ce qui sera dit sera pris en compte. 

Qu’en est-il de la situation financière de la Ville dans le contexte inflationniste d’aujourd’hui ?  

Comme toutes les villes de taille moyenne, il va y avoir des difficultés. Les fluides coûtent de plus en plus cher et on rentre dans un processus qui va demander deux ans de travail pour la certification des comptes de la Ville pour les marchés publics. C’est assez innovant, cela nous permettra d’avoir une certification dans le cadre d’un dispositif, en collaboration avec la Chambre régionale des comptes (CRC). Fin 2023, les collectivités de taille moyenne seront notées sur 100 sur leurs comptes administratifs et leurs budgets.  

Quels sont les enjeux de ce système de notation ?  

Une grande transparence, pour la CRC, l’État et chaque concitoyen pourra apprécier la qualité des finances. Cela permettra d’avoir des procédures parfaitement sécurisées. On aura une note objective, qui sera publiée, publique. Nous, on va plus loin, on a passé une première étape qui est la convention partenariale avec l’État, sur les comptes, qui permet de simplifier et garantir la qualité des dépenses publiques, c’est important pour que chacun soit assuré de la qualité des comptes et des budgets de la Ville de Dreux. C’est de nature à rassurer les financeurs et l’État. 

Il y a également des projets immobiliers en cours ? 

Oui, notamment Domitys en centre-ville, ce seront 120 logements d’ici un an. C’est le retour d’une offre de logements en centre-ville. Ce sont des personnes âgées autonomes qui cherchent à se loger à proximité des commerces.  

Concernant le budget, vous avez choisi de le voter au premier trimestre et plus au mois de décembre de l’année précédente. Pourquoi ? 

Ce sont toutes les nouvelles procédures budgétaires. On a développé les AP/CP, autorisation de programme et crédits de paiement, ce qui permet, lorsqu’il y a un gros investissement sur deux, trois années ou plus, de pouvoir prévoir à l’avance tel ou tel type de dépense. Cela permet d’avoir une grande transparence et une visibilité sur ce type d’investissement. On décale le vote du budget en avril, parce que l’on aura les taux votés au budget, que l’on n’avait pas jusqu’ici de manière certaine. On votait des budgets sans avoir les taux précis. Beaucoup de collectivités font comme nous, ça nous permet de prendre plus de temps sur les opérations de budgets avec les nouvelles contraintes réglementaires. Ça ne bloque ni les investissements, ni le fonctionnement. C’est une mesure purement technique. 

C’était l’une des mesures emblématiques de votre campagne électorale, la gratuité des transports urbains. Qu’en est-il ? 

C’est toujours prévu, mais nous avons des incertitudes sur les dotations de fonctionnement allouées par l’État, dans un cadre budgétaire de plus en plus contraint. On attend de voir si l’on sera suivi par l’État au même niveau de dotations et d’aides. Si l’on doit avoir des baisses drastiques des dotations globales, il y aura des conséquences sur le fonctionnement. Par prudence, on attend de savoir si post-élection présidentielle, nous sommes toujours suivis par l’État en matière de dotations. On le mettra en place dès que possible, dès que l’on aura des certitudes sur les finances.  

Quelles sont les conséquences budgétaires de l’augmentation des coûts de l’énergie ? 

On a plus que doublé notre coût d’énergie. Au lieu d’1,8 million, on passe à 3,6 millions sur 2022. On sera sur le même rythme en 2023. Cela nous oblige à revoir l’isolation des bâtiments, la consommation des fluides. Cela a un impact direct sur les finances. Toutes les collectivités en France ont cette problématique. Quand le coût de l’énergie est multiplié par trois, il y a des conséquences sur l’excédent budgétaire. Mais il faut rassurer chacun sur le sérieux et la bonne maîtrise des finances publiques. On refuse de toute façon la facilité que beaucoup de collectivités ont pu prendre, c’est-à-dire d’augmenter les impôts. Mes collègues de Poissy (+22%), Tour (+16%), ou Paris (+52%) eux l’ont fait, mais nous, c’est la ligne rouge que l’on refuse. On gère l’argent public au plus près. On optimise, on décale des projets. Je me suis battu à l’Agglo pour ne pas augmenter les impôts, ce ne serait pas très responsable à l’heure où les Français connaissent un niveau d’inflation record depuis 30 ans.  

Qu’en est-il du pôle tertiaire, un temps prévu à proximité de la gare ?  

Il est remis en cause. Avec la crise sanitaire, des gens sont venus s’installer ici, on en a beaucoup bénéficié. En fait, les entreprises à Paris revoient leur stratégie de bureaux. On bénéficiait de cette pression immobilière en provenance de l’Île-de-France, aujourd’hui il n’y a plus nécessité de le faire. Les terrains appartiennent à la Ville. On pourrait y envisager des logements, notamment pour les étudiants, les internes de l’hôpital, voire une crèche. C’est un sujet qui en est au stade de la réflexion. 

Sur le plan économique on évoque une extension de la zone des Livraindières ? 

On travaille sur une extension de 40 hectares de la zone des Livraindières. Aujourd’hui, on a beaucoup de demandes notamment d’entreprises, mais on n’a plus de foncier disponible. C’est extrêmement important. On doit accélérer le mouvement, il y a encore quelques terrains sur Actipôle 12, 0 Chérisy à Porte sud à Vernouillet. Entre les terrains réservés et ceux déjà vendus, on n’a plus rien. On a des bonnes nouvelles devant nous, mais cela demande un travail d’accompagnement très important. On a tout pour réussir. 

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